6 janv. 2019

La face cachée du Bitcoin

Les Chinois ont posé le pied sur la face cachée de la Lune (certainement leur obsession du Yin). Posons le nôtre sur la face cachée d'un autre satellite, monétaire celui-là, dont on voit surtout la face solaire et spéculative : la crypto-monnaie Bitcoin.

Qu'il s'agisse de libérer les travailleurs émigrés du cartel qui prélève sa dîme (autour de 30 milliards de dollars par an) sur les envois de fonds personnels à leur famille (cf. Bitcoin vs. Western Union) ; ou d'offrir une alternative aux populations de pays en proie à une hyperinflation galopante de leur monnaie, comme l'Argentine, le Venezuela ou le Zimbabwe (cf. Un rempart contre l'hyperinflation) ; ou encore d'inclure les populations non bancarisées dans les échanges économiques, la crypto-monnaie Bitcoin a bien des propriétés salvatrices et émancipatrices.

Dans une tribune publiée par le Time, Alex Gladstein, directeur de la Stratégie de la Human Rights Fundation, insiste sur l'importance que revêt l'existence de crypto-monnaies libres comme le bitcoin, qui offrent les mêmes propriétés d'anonymat des transactions que l'argent liquide, pour se soustraire à la surveillance d'Etats autoritaires. C'est le fruit d'une nouvelle révolution informatique, qui nous plonge dans l'ère de la "Cryptosphère".

La monnaie a toujours été un symbole de pouvoir. Et un moyen de l'exercer. Permettre la création ex-nihilo de monnaies indépendantes sur Internet, c'est offrir à des communautés ou des populations entières la possibilité d'instaurer un contre-pouvoir monétaire face aux Etats, aux banques centrales, au système financier, et à l'ordre économique mondial.

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